Les violences policières…

Justice pour Théo

La violente interpellation de Théo jeudi dernier à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) n’en finit plus de faire réagir. En effet, lors de cette arrestation plus que musclée dans la Cité des 3000, le jeune homme de 22 ans a été victime de violence inqualifiable de la part des forces de l’ordre. Il a également été insulté par ces derniers qui lui ont proféré des propos humiliants et racistes. Dimanche soir, un policier a été mis en examen pour viol et trois de ses collègues pour violences volontaires en réunion. Les quatre fonctionnaires ont été suspendus de leurs fonctions. Gravement blessé au niveau de la zone rectale, le jeune homme, qui a dû être opéré, est toujours hospitalisé. Il s’est vu prescrire par un médecin de l’hôpital 60 jours d’incapacité totale de travail (ITT).

Viol ou violences ? Une semaine après l’interpellation de Théo, les défenseurs du jeune homme et des fonctionnaires s’opposent sur la qualification des faits.
Selon l’article 222-23 du Code pénal, « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol ». Le viol est un crime jugé en cour d’assises qui peut être puni jusqu’à quinze ans de réclusion. Si le policier mis en examen pour viol est jugé, il est passible d’une peine de vingt ans pour viol aggravé du fait de sa qualité.
Plusieurs centaines de personnes ont participé à une marche, lundi, à Aulnay-sous-Bois, scandant « Justice pour Théo ».

Les habitants, parmi lesquels de nombreux jeunes vêtus d’un tee-shirt blanc réclamant « justice », se sont rassemblés au pied de l’immeuble où vit le jeune homme, dans la cité des 3.000 puis ont commencé à marcher, vers l’antenne du commissariat située au cœur de cette vaste cité, en chantant La Marseillaise.
Beaucoup d’incompréhension de la part des manifestants qui ne s’insurgent contre le fait que l’on puisse dire que l’affaire Théo soit un accident.

Après son témoignage et la visite de François Hollande, président de la République, à son chevet, Théo a reçu le soutien de nombreuses célébrités, les messages se sont multipliés sur la toile autour du mot d’ordre «Justice pour Théo». Des messages revenaient souvent, comme la référence à l’affaire Adama Traoré en juillet 2016, décédé dans des circonstances encore obscures après un contrôle de police, ou encore aux décès de Zyed et Bouna, déclencheur des violences urbaines de 2005.

En guise de conclusion, je dirai que quelque soit le motif d’interpellation, la dignité de tout être humain doit être préservée si nous ne voulons pas qu’un fossé de haine et de défiance se creuse entre les forces de l’ordre et la jeunesse des quartiers populaires.

#JusticepourThéo #Justicepourtous #JusticepourAdama

Laetitia K.

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