POURQUOI LES GRANDES ECOLES ATTIRENT ELLES AUTANT DE MONDE CHAQUE ANNEE ? IMMERSION COMPLETE DANS CES ECOLES QUI SUSCITENT LA CONVOITISE DES CADRES DE DEMAIN.
L’enseignement supérieur est la filière post-bac la plus choisie par les bacheliers avec environ 90% des anciens lycéens inscrits en 2011. Ces chiffres sont dus aux nombreuses inscriptions des nouveaux étudiants dans des établissements d’enseignement supérieur, aussi appelées « grandes écoles ».
Mais comment ces grandes écoles attirent elles les étudiants ? Promettent-t-elles vraiment un avenir aux personnes qui s’y inscrivent ?
DES FACTEURS PERMETTANT LE RECRUTEMENT DE NOUVEAUX ETUDIANTS :
La motivation des lycéens à rejoindre les grandes écoles est multiple. En effet, une grande école est un établissement d’enseignement supérieur qui délivre un diplôme reconnu par l’Etat, de niveau MASTER (BAC + 5), ayant une très large autonomie et un projet pédagogique propres, qui permettent notamment une forte ouverture à l’international et une pédagogie évolutive et professionnalisante, proposant à la fois des cours, des travaux en petits groupes, la conduite de projets ou des périodes de stages en entreprises.
L’entrée dans ces écoles se fait suivant un processus sélectif, sur concours ou sur dossier. Les formations et diplômes délivrés par les Grandes Ecoles sont de haut niveau et présentent un certain prestige. Les diplômés accèdent aux fonctions clés dans les entreprises et mènent des carrières de haut rang.
De plus, la situation sociale et salariale des étudiants sortis de formation initiale influe sur le choix des filières post-bac et donc des établissements d’enseignement supérieur.
En effet, avec un taux de chômage des diplômés des grandes écoles à 10% en 2010, celui-ci est nettement inférieur à celui des lycéens n’ayant que le baccalauréat (23%) ou le brevet (45%). Le salaire médian d’un diplômé du supérieur est bien plus important que celui d’un bachelier ou d’un diplômé du brevet. Pour un écart de 27% entre le salaire médian d’un diplômé du supérieur long et court (550€ de plus pour le supérieur long par rapport au court), il y a un écart bien plus important entre le salaire médian du diplômé du supérieur long et celui d’un bachelier (53.57%, soit une différence de 900€), ou encore entre le revenu d’un diplômé du supérieur long et d’un diplômé du brevet ou sans diplômes (85.6%, soit 1190€).
Les grandes écoles peuvent aussi attirer les étudiants grâce à la qualité d’encadrement scolaire. En effet, les classes dans ces établissements comportent un nombre d’élèves plus restreint, sont encadrées par des professeurs plus accessibles et présents que dans des universités ou au lycée, ces même professeurs exerçant souvent une profession en rapport avec la matière qu’ils enseignent (exemple : un professeur de littérature dans l’enseignement supérieur peut très bien avoir un autre métier en dehors des grandes écoles comme écrivain ou bibliothécaire), et le nombre d’heures de cours possibles est en moyenne supérieur à celui des universités. Les conditions de travail dans ces écoles sont aussi largement supérieures à celles de certaines universités, malgré le manque de place dans la plupart des amphithéâtres où se déroulent les cours, le confort est nettement meilleure que dans une prépa ou un lycée.
Les établissements d’enseignement supérieur sont aussi très convoités pour des raisons de réseautage. Il est vrai que la plupart des PDG des grandes entreprises et les politiques, si ce n’est la totalité d’entre eux, sont diplômés du supérieur. Il paraît donc évident que les étudiants vont plus facilement se tourner vers une grande école afin d’espérer décrocher un diplôme du supérieur et d’optimiser ses chances d’admission dans l’entreprise pour laquelle il postule .
Malgré les différentes qualités que permettent les établissements scolaires du supérieur, elles ne sont pas simples d’accès : elles ne s’appellent pas « grandes écoles » pour rien. Parce qu’elles entendent conserver un haut niveau de formation, les grandes écoles recrutent leurs élèves de manière extrêmement sélective. En effet, pour les intégrer, il faut quasiment tout le temps être bachelier et être diplômé d’un BTS (brevet de technicien supérieur, diplôme pouvant être obtenu deux ans d’études après le baccalauréat) ou d’un DUT (diplôme universitaire de la technologie, diplôme pouvant être obtenu après deux ans d’études après le baccalauréat en université). De plus, il faut envoyer un CV à l’école en question et, si l’on est retenu, il faut généralement passer un concours d’entrée difficile où seuls très peu de candidats sont retenus : prenons par exemple les chiffres des concours d’admission à l’école Centrale des arts et manufactures de Paris, plus couramment appelée Centrale, ou Centrale Paris ; en 2015, la Centrale a permis à environ 10 000 candidats de passer le concours (9189 exactement), mais seul 18.4% d’entre eux vont être admis, soit 1695 élèves.
Mais si ces écoles sont si sélectives et compliquées à intégrer, elles comportent aussi des défauts. Coût de celles-ci, taille ou encore conformisme, ces établissements sont loin d’être parfaits.
LES DIFFERENTS ASPECTS NEGATIFS DES GRANDES ECOLES DU SUPERIEUR
Tout d’abord, ces grandes écoles promettent de garantir un avenir professionnellement épanouissant à leurs diplômés. Néanmoins, ce principe n’est pas tout à fait respecté. En effet, celles-ci ne peuvent garantir un épanouissement professionnel et salarial que sur le long terme, et il faut parfois compter plusieurs années avant qu’un étudiant ne trouve un travail digne du diplôme qu’il a durement acquis.
Par exemple, pour environ 9 % des diplômés, il aura fallu envoyer plus de 50 CV aux recruteurs pour espérer obtenir un poste au niveau de leurs attentes, Ce qui les contraint à adopter un CDD pour tout de même être rémunéré et ne pas tomber dans le chômage.
Autre facteur qui peut porter préjudice à la réputation des grandes écoles, le “formatage” des élèves admis, ou la sélection trop conforme des nouveaux arrivants en école. C’est un facteur important ; les grandes écoles, en sélectionnant un “profil type” d’individu aux concours, se retrouvent avec des élèves ayant tous les mêmes compétences (en prenant l’exemple des écoles d’ingénieurs où l’enseignement est parfois trop basé sur les mathématiques). C’est un système qui peut permettre d’acquérir des connaissances plus rapidement en groupe, mais qui généralise le profil du prétendant. Pour prouver cela, on peut donner un exemple simple : si dans une entreprise, tous les postulants à un poste « X » ont une base de compétences communes, il sera plus difficile de se démarquer des autres candidats, et par conséquent, de multiplier ses chances d’obtenir le dit emploi. Cette généralisation entraîne aussi un manque de diversité dans les entreprises, et donc une baisse de l’offre d’emploi dans les entreprises : si tous les salariés d’un poste dans une entreprise ont les mêmes compétences, il est inutile de recruter plus de monde étant donné que les employés actuels peuvent déjà effectuer le travail qui leur est donné.
Le coût des établissements du supérieur pèse aussi beaucoup sur le rapport qualité/prix de ces écoles comparé à celui des universités. Sachant que pour une année en université, les frais sont inférieurs à 400€ par an, une année d’étude en grande école privée va de 5000 à 9 000€. Mais ce coût peut se justifier par la qualité de formation et d’apprentissage non négligeables, qui dépassent largement le niveau universitaire. Il existe, de plus, de nombreuses bourses pour aider à financer l’entrée en Grande Ecole, mais surtout des prêts spéciaux par les banques sont prévus pour permettre d’étaler sur plusieurs années ces coûts, même les remboursements peuvent commencer qu’à partir de la fin des études une fois le diplôme obtenu et l’emploi et le premier salaire reçu. Aussi, le niveau de rémunération sera plus élevé à la sortie d’une grande école, garantissant un retour sur investissement conséquent sur le long terme.
Il y a un autre problème qui peut peser sur la réputation de certaines écoles. Ces établissements sont souvent trop petits pour se faire un nom à l’international et attirer de meilleurs enseignants ou pour que des recruteurs internationaux s’intéressent au profil des étudiants des établissements concernés.
Tous ces facteurs réunis permettent de démontrer que même à la sortie d’une école du supérieur, personne n’est à l’abri du chômage. Si le diplôme permet de s’assurer une profession probablement à forte rémunération sur le long terme, il ne faut pas oublier qu’il faut faire certains sacrifices, comme la dépense d’une somme d’argent nécessaire à la poursuite des études plus ou moins importante selon les établissements, mais tout de même très onéreuse pour finalement se munir de patience avant de trouver le travail de ses rêves.
Niccolo Casilli et Nina Bernard
Le prix des grandes écoles donne des cheveux blancs aux parents.
Effectivement, en France, près de 80% des parents trouvent le prix des études supérieures inabordable. Ce qui est intéressant, c’est que malgré le prix élevé qu’ils doivent payer, uniquement 25% des parents attendent la contribution des enfants. 33 % des parents s’inquiètent trois ans à l’avance du financement de la scolarité de leurs enfants. Seulement 22 % des parents dont l’un des enfants est à l’université utilisent une épargne. Et 7% des parents ont été obligés d’emprunter. Selon la majorité des parents, les études supérieures sont un outil indispensable pour leurs enfants afin qu’ils réalisent leurs rêves. Tout de même, ils avouent que les prix est un coup de frein dans leurs bonnes volontés.
Quelles sont les écoles les plus chères dans le monde ?
On ne peut évidemment pas classer toutes les écoles du monde, mais parmi les plus chères, on peut retrouver Harvard et MIT (Massachusetts Institute of Technology où il faut minimum dépenser 40 000 $, soient 29 000 €).
Il faut maintenant considérer le rapport qualité/ prix. L’université britannique presque aussi populaire que Harvard, Cambridge, possède des tarifs inférieurs de moitié aux écoles américaines. Ce prix ( 14 000 €) est même tout à fait comparable à celui des écoles de commerce françaises les plus renommées. L’Imperial College de Londres coûte plus cher avec 22 000 € annuels. . On peut bien évidemment en citer d’autres, comme la meilleure institution suisse, le Swiss Federal Insitute of Technology, l’université de Kyoto, etc… Malgré les plaintes reçues et entendues de tous, les écoles françaises ne sont pas si chères. Contrairement aux autres pays, l’Amérique, par exemple, les grandes écoles françaises restent dans les normes.
Les raisons.
C’est bien beau de classer les écoles, de parler des avis, des polémiques, etc… Mais maintenant, on va enfin réellement répondre à la question. Pourquoi les grandes écoles coûtent-elles chères ? Les prix sont-ils justifiés ? Selon College Board, la moyenne des écoles américaines est estimée à environ ( 2 700 $ par an soit 2 000 euros) dans les Community Colleges ; 28 100$ par an soit 20 500 euros) dans les écoles publiques ; 37 000$ par an soit 27 000 euros dans les écoles privées. Pourquoi ? Il y a les frais de scolarité, les frais de logements, les frais de nourriture, d’assurance, de transports sur place, de manuels et affaires, etc… Et ces raisons, ajoutées les unes aux autres, en ajoutant qu’une grande école donne le privilège de trouver un travail plus facilement et rapidement, expliquent le coût de ces écoles.
sources :
http://orientation.blog.lemonde.fr/2011/09/09/universites-qui-sont-les-plus-cheres-dans-le-monde/
Jazz