Huit jours après le début du démantèlement de la « jungle » de Calais, plus de 2 000 migrants se sont installés à nouveau à Paris dans de nombreux bidonvilles et cela semble déjà peser sur la capitale.
© Philippe Lopez, AFP | Un migrants assis au milieu des tentes, à Paris, le 28 octobre 2016.
Depuis plusieurs jours, les tentes se sont multipliées à Paris surtout dans le XIXème arrondissement dans ce qui est appelé aujourd’hui le « triangle des migrants »
On ne peut pas officiellement dire que ce flux de migrants provient de Calais et les autorités démentent même ces rumeurs, mais selon Violette Baranda, adjointe au maire du XIXeme arrondissement , il est « difficile de dire d’où ils viennent mais une chose est sûre : ça grandit de manière inquiétante. Et il y a désormais des familles avec des enfants »
Devant les marmites des distributions de repas les files s’agrandissent considérablement « Il y a trois jours, on distribuait 700 à 800 repas. Aujourd’hui, on est à plus de 1000. Je ne sais pas comment on va faire », confie Charles Drane un bénévole s’occupant de la distribution des repas le midi.
Selon une source policière, une « opération de contrôle » des migrants a été effectuée par les forces de l’ordre vendredi 28 octobre. Plusieurs migrants ont même replié leur tentes, et interrogés , ils affirment vouloir dormir au chaud quelques nuits.
Par ailleurs l’ouverture du camp humanitaire de la porte de la chapelle prévu par Anne Hidalgo a pris du retard ce qui ajoute de la difficulté à cette situation presque explosive dans le XIXeme, où de nombreux riverains se disent « à bout ». Une évacuation est en cours en ce moment, ce vendredi 4 novembre en lien avec le camp humanitaire, sur le site de Stalingrad. La ministre du Logement Emmanuelle Cosse se trouve sur place et assure que l’opération se déroule dans le calme.
Mais cette solution sera-t-elle suffisante face a une arrivée massive des migrants dans la capitale ?
Nina Bernard