La drogue à l’hôpital…
Ce lundi 17 Octobre a vu naître la première salle de shoot de France dans l’enceinte de l’hôpital Lariboisière dans le 10ème arrondissement de Paris.
Cette salle de shoot est une salle de consommation à moindres risques (SCMR) dans lequel les usagers peuvent réaliser un parcours qui met leur consommation dans de bonnes conditions sanitaires, avec des produits stériles et une salle de repos où ils peuvent rencontrer des personnes qui vont les aider. Cette démarche doit leur permettre d’améliorer leur état de santé et diminuer un comportement à risques.
Après s’être enregistré et avoir présenté le produit qu’il compte s’injecter, l’usager rentre ensuite dans le local où a lieu la consommation. Il s’installe, fait sa préparation et dispose de trente minutes pour s’injecter sa dose. Le personnel surveille et se tient prêt à intervenir en cas d’overdose ou si un consommateur n’arrive pas à trouver une veine, mais il lui est interdit d’aider physiquement à l’injection. Ensuite, c’est la salle de repos et la possibilité de s’entretenir avec un infirmier, un travailleur social ou un médecin.
Aujourd’hui la drogue en France n’est plus aussi minime qu’avant, ainsi 29% des français auraient déjà testé au moins une fois de la drogue, ce qui inquiète certains parents d’adolescents.
Malgré l’accord du personnel politique de la mairie de Paris, une majorité de français s’est opposée à son ouverture ainsi qu’à la légalisation. De plus, la dépénalisation du cannabis soulève de nos jours de nombreuses interrogations; les politiques ne sont pas d’accord sur la gestion de ce fléau et balancent entre « le tout répression » ou « l’encadrement ». Pour certains, ce type d’expérience ne fait que pousser à la consommation, pour d’autres, c’est une première aide au sevrage.
La salle de shoot, une bonne ou mauvaise idée ?
Assa TRAORE et Laetitia KUITCHOU
La Tribune de Montaigne 