Des génies au maigre salaire…

648x415Mercredi 5 octobre 2016, le prix Nobel de Chimie a été décerné au français Jean-Pierre Sauvage de l’université de Strasbourg, au britannique James Fraser Stoddart de l’université de Northwestern (au États-Unis) et au néerlandais Bernard Lucas Feringa de l’université de Groningen au Pays Bas.

Le chimiste français, Jean-Pierre Sauvage est né à Paris le 21 octobre 1944, il a d’abord été chercheur au CNRS de 1971 a 2014, il est aujourd’hui chercheur émérite a l’université de Strasbourg et a collaboré avec les deux chimistes James Frases Stoddart et Bernard Lucas Feringa également primés.

The winners of the 2016 Nobel Chemistry Prize (L-R) Jean-Pierre Sauvage, J Fraser Stoddart and Bernard L Feringa are displayed on a screen during a press conference to announce the winners of the 2016 Nobel Prize in Chemistry at the Royal Swedish Academy of Sciences in Stockholm on October 5, 2016. / AFP PHOTO / JONATHAN NACKSTRAND
AFP PHOTO / JONATHAN NACKSTRAND

Le trio a proposé au jury un travail sur la conception et la synthèse de machines moléculaires, en clair, ils ont fait de nos molécules des machines artificielles que l’on peut mettre en mouvement sous l’appel d’un signal physique ou chimique avec par exemple la lumière ou un signal électronique. Les molécules vont fonctionner comme des moteurs, elles vont subir un mouvement continu ( par exemple rotatif).

Cette transformation des molécules est de l’ordre nanoscopique ce qui est équivalent a l’échelle atomique.

Cette avancée chimique va avoir des conséquences dans le domaine informatique car stocker et traiter des information a l’aide de molécules est une fonction encore jamais découverte dans le champ moléculaire.

Cette avancée pourrait marquer une nouvelle ère dans le domaine technologique.

Marion Pealat

La vie cachée des smartphones

60c5e995b46c408cb73aa1bf77d49404Les smartphones dépendent de nombreux matériaux rares pour fonctionner. Alors que leurs réserves sont parfois presque épuisées, les besoins se comptent en centaines de tonnes. Ces matières premières sont extraites par des sous-traitants étrangers. Souvent, ils ne respectent pas les règles élémentaires du droit du travail. En République démocratique du Congo ou au Rwanda, ce commerce finance même des groupes armés : on appelle ça les « minerais de sang ». Le secret autour de la fabrication des smartphones est le plus souvent total : personne ne sait, à part le constructeur, ce qu’ils referment ou quel est leur impact écologique. Les conditions de travail sont pointées du doigt. Une vague de suicides s’est produite en Chine dans les usines Foxconn, fabricant exclusif de l’iPhone jusqu’en 2010. La durée de vie théorique des téléphones portables est de 10 ans, le temps qu’un Français attend avant d’en changer est de 2 à 3 ans (ceux qui changent d’appareil parce que celui-ci est cassé sont une minorité) Un rapport sénatorial accuse les constructeurs de faire volontairement des téléphones fragiles et difficiles à réparer : on appelle cela l’obsolescence programmée. Chaque année, en France 25 millions de téléphones sont vendus et seuls 3,75 millions sont recyclés. 100 millions de téléphones dorment dans les tiroirs des foyers français. 1,3 million de tonnes de téléphones ont quitté l’Union européenne sans autorisation, selon l’Interpol. On les retrouve dans des ateliers de démantèlement clandestins en Afrique et en Asie.

Aria Morita

Les séries, un phénomène télévisuel et médiatique

Les séries, un phénomène en pleine extension… De nombreuses questions et quelques réponses pour comprendre la présence des séries sur nos écrans. 

– Comment pourrait-on définir une série télévisuelle ?

Une série télévisuelle est une œuvre de fiction qui se déroule en plusieurs épisodes de durée équivalente, elle peut donc être définie par son étalement temporel. C’est d’ailleurs pour cette raison que les séries provoquent un attachement affectif plus ou moins fort des spectateurs envers les personnages et entraînent une complexité des personnages bien plus travaillée qu’au cinéma. Une série télévisuelle peut également aborder des problèmes de société actuels.

– Un peu d’histoire : l’apparition des séries.

affiche-serie-gunsmokeUne des premières séries à apparaître est une série américaine parue en 1951 et diffusée jusqu’en 1957 dont le nom est « I love Lucy » crée par Jess Oppenheimer, Madelyn Pugh, et Bob Caroll Jr. De 1955 jusqu’en 1975 arrive la série « Gunsmoke », réalisée par John Meston. Il s’agit de l’une des premières séries télévisées appartenant au genre du western. Elle est d’abord diffusée en noir et blanc, avant d’être plus tard colorisée. S’étalant sur 20 ans, elle contient 20 saisons allant de 24 à 39 épisodes chacune, et se trouve être l’une des plus longues fictions jamais crées. C’est de 1959 à 1964 qu’apparaît la première série appartenant au genre du fantastique : « The twilight zone ». Elle prit de plus en plus d’ampleur jusqu’à devenir un phénomène mondial.

– Quelques chiffres :

Ce sont essentiellement les plus jeunes, les étudiants, les demandeurs d’emplois et les personnes qui vivent seules qui regardent généralement le plus de séries.
D’après les chiffres, plus de filles que de garçons visionnent des séries : 15% des filles contre 10% des garçons suivent plus de sept séries et 16,4% des garçons contre 10% des filles ne suivent aucune série.
D’après les statistiques : 12,5 % des personnes ne suivent aucune série, 32,8% des personnes suivent une à deux séries, 28,9% des personnes suivent trois à quatre séries, 13,3% des personnes suivent cinq à six séries, 8,3% des personnes suivent sept à huit séries, et 4,2% des personnes suivent plus de dix séries.
Il faut savoir que les séries les plus regardées dans le monde sont : NCIS ; The Big Bang Theory ; The Walking Dead ; Empire ; et Blue Bloods, avec des audiences dépassant les 10 millions de spectateurs, et dépassant parfois même les 15 millions.
Les trois premiers supports de visionnage d’une série sont la télévision ; l’ordinateur, sur un site licite comme illicite ; et les DVD. Cependant, le moyen le plus régulier reste l’ordinateur, via des sites de streaming.

– Des salaires qui augmentent.

divers-series-celebresQuestion d’argent, les acteurs de série s’en sortent plutôt bien, pour ne pas dire même très bien, étant donné que certains s’en sortent même mieux que des acteurs de cinéma.
L’actrice française Mimi Mathy de la série « Joséphine l’ange gardien » gagnerait 330 000 $ par épisode, et talonnerait ainsi certains acteurs américains comme ceux de la très populaire série « Grey’s Anatomy ».
Alors on se le demande, les acteurs de séries françaises, et même les acteurs de séries en général, sont-ils trop payés ? Cette question a fait naître un grand nombre de débats, pourtant, lorsque l’on regarde du côté américain, les salaires ne font qu’augmenter, parfois même de plusieurs zéros.
C’est le cas pour tous les premiers rôles de la série geek « The Big Bang Theory », qui gagnent désormais chacun un million de dollars par épisode, alors qu’ils n’en gagnaient que 200 000 lors de la première saison. C’est également le cas pour Kevin Spacey de la série politique « House of cards » ainsi que pour Franck Underwood, alias Gibs, de la série « NCIS » qui gagnent 500 000 $ pour l’un et 525 000 $ pour l’autre par épisode.
Bien évidemment, ces séries possèdent un nombre d’auditeurs extrêmement important, et qui ne cesse d’augmenter, ce qui expliquerait cette hausse de salaire.

– Les séries télévisées vont-elles remplacer le cinéma ? En quoi sont-elles plus pratiques à regarder ?

Non, les séries ne remplaceront jamais les films, car elles sont un loisir et une expérience unique très ancrés dans notre vie quotidienne. Aller au cinéma est quelque chose que peu de monde n’apprécie pas, alors le faire disparaître serait un crime ! Cependant il est vrai que les séries vont être de plus en plus regardées, car de nos jours, les personnes zappent, décrochent, ou n’ont tout simplement pas le temps après une longue et fatigante journée de travail de consacrer leurs soirées à regarder un long-métrage d’une heure et demie, parfois deux heures, si ce n’est plus. Le temps d’un épisode moyen d’une série est de 45 minutes, ce qui est beaucoup plus abordable. Un ou deux épisodes par soir suffisent donc amplement à nous divertir et à nous détendre. Donc au final, les séries sont, il est vrai, bien plus pratiques à regarder que les films, mais ne remplaceront pas le cinéma pour autant.

Pour récapituler, les séries télévisuelles sont un phénomène mondial qui prend de plus en plus d’ampleur dans notre société. Elles sont de plus en plus accessibles, étant disponibles sur un grand nombre de réseaux sociaux, permettant ainsi à quiconque de les visionner facilement. Cette élévation du nombre d’audiences entraîne la hausse du revenu des acteurs. Plusieurs dizaines de million de personnes au travers le monde en regarde. Il s’agit d’un moyen de divertissement comprenant un bon nombre d’avantage que le cinéma ne possède pas, comme le fait de pouvoir les regarder à domicile gratuitement à l’aide de certains sites internet faciles d’accès, mais le problème de ces derniers est qu’ils ne sont pas forcément légaux. Un abus peut donc dans certains cas entraîner des poursuites judiciaires. Malgré tout, les séries restent une invention moderne (rappelons que celles-ci ne datent que d’environ 70 ans) qui font travailler l’imagination et provoquent la joie d’un très grand nombre de personnes au travers le monde. Elles représentent un loisir dont des milliers de personnes ne peuvent aujourd’hui se passer.

Heloïse Cheronnet, Jazz, Pierre Larchet, et Hugo Muniglia-Raynal.

A vous de voir

Syriens : migrants contre terroristes

photo-a-vs-de-voir-syrienLe 10 octobre, en Allemagne à Leipzig, des migrants réfugiés syriens ont déjoué un attentat, en dénonçant à la Police un fugitif syrien qui en préparait un. En effet, le groupe de migrants avait accueilli chez eux le suspect, qu’ils ont rencontré sur un forum d’entraide pour les réfugiés, sans connaitre son identité. Mais lorsqu’ils ont vu l’avis de recherche de leur hôte, ils l’ont ligoté et se sont dépêchés d’aller prévenir la police. Les migrants expliquent qu’avec le long périple qu’ils ont traversé, ils se sentaient obligés d’avertir les forces de l’ordre en guise de reconnaissance envers l’Allemagne qui les a accueillis. Depuis les faits, beaucoup d’Allemands leur ont rendu hommage et ils ont même été félicités par la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a exprimé sa gratitude et a salué leur contribution décisive à l’arrestation du suspect.
Cette histoire prouve que les amalgames envers les réfugiés syriens doivent cesser car ils ne sont pas tous dangereux et, parfois même, (comme ici) ce sont des bienfaiteurs.

Battista Casilli

Les filles et le football, net avantage pour les garçons.

Pas si égales…

foot-feminin-1Le football est le sport le plus populaire en France avec ses 2 millions de licenciés dont seulement 3,85% de féminines. Ce pourcentage ne cesse malgré tout d’augmenter au fil des années. Le football profite également d’une couverture médiatique importante.
Les médias face au foot féminin sont peu présents, comme le dit Rémy Lacombe (rédacteur en chef de l’hebdomadaire de France info); peu de personne s’intéresse au foot féminin: « l’intérêt de notre public pour le foot féminin est incomparable avec celui qu’il manifeste pour les hommes ». Parler du foot féminin est moins rentable et attire moins le public. Mais cela pourrait changer en le médiatisant plus ce qui amènerait peu à peu les fans de football à s’y intéresser.
foot-feminin-2Pourtant notre équipe nationale féminine réalise de bonnes performances, mais les joueuses ne peuvent se consacrer pleinement à leur passion. En effet, leur salaire est très nettement inférieur à celui de leurs homologues masculins. Alors que le meilleur salaire féminin peut atteindre 60 000 euros par an (en France) celui des masculins peut être de 15,3 millions par an. Un grand nombre de joueuses ne gagne pas suffisamment pour vivre de leur sport et est donc obligé d’avoir une seconde activité professionnelle. L’égalité Homme-femme n’est pas encore à l’ordre du jour. Le football n’est pas le seul sport à être touché par cette inégalité. Le combat n’est pas gagné, mais il n’est pas perdu pour autant; les filles doivent se battre au quotidien pour faire valoir leur droit et obtenir une juste reconnaissance. Le plafond de verre existe donc dans le sport. Pour que cela change, il faudrait que les médias s’intéressent plus aux sports féminins en général. De plus, les femmes doivent également être plus nombreuses dans les instances dirigeantes.

Les filles, la partie n’est pas perdue, mais le match risque d’être long.

Agathe Duszko, Shawna Stucchi

Au cœur de la campagne

Match Juppé-Sarkozy : l’apaisé contre le chahuté

Les deux bêtes politiques sont lâchées…

sarkozy-juppe-voeux-aux-armees_pics_809Deux hommes s’opposent : l’un est un ancien Président, rejeté en 2012 ; il fait son grand retour alors qu’il est impliqué dans maintes affaires judiciaires. L’autre est un homme d’expérience : ministre des affaires étrangères sous François Mitterrand et premier ministre sous Jacques Chirac, il est aujourd’hui roi des sondages ; dans tous les cas il battrait son rival . Ces deux hommes sont Nicolas Sarkozy et Alain Juppé.

Nicolas Sarkozy est né en 1955. Avocat de profession, il débute sa carrière politique en tant que maire de Neuilly-sur-Seine puis devient ministre du budget et porte-parole du gouvernement d’Edouard Balladur (1993-1995). Sarkozy va également devenir la principale voix de la campagne de ce dernier. En effet, Balladur se présente à l’élection présidentielle de 1995 face à son ami de trente ans : Jacques Chirac. C’est l’une des plus grandes guerres électorales et politico-médiatiques de la Vème république. Balladur alors donné vainqueur par plusieurs sondages va finalement n’obtenir que 18,5% des voix et n’accédera pas au second tour de la présidentielle. Son rival va remporter cette élection avec 52% des suffrages.

Cette guerre politique est importante puisqu’elle marquera la vie politique de nos deux sujets. Sarkozy sera d’ailleurs sifflé et hué par les chiraquiens. Suite à cette trahison, comme le définit Jacques Chirac, Sarkozy va se retirer un moment des « affaires » ; il se repliera dans son fief de Neuilly. Son grand retour se fera en tant que ministre de l’Intérieur ;  il obtiendra une popularité importante. Malgré la réticence de Chirac, Sarkozy sera le candidat de la droite en 2007. Il gagnera cette élection avec 53% des voix. Cinq ans plus tard il sera battu par le candidat socialiste, François Hollande.

Alain Juppé, né en 1945, inspecteur des finances de profession, marche sur les traces de Jacques Chirac. En effet, Juppé a appris la politique avec Chirac. Il est resté, malgré les évènements, le premier fidèle chiraquien : Juppé c’est le bon soldat, celui qui supporte Chirac alors que celui-ci est donné, en 1995, perdant dans tous les cas de figure. Juppé est celui qui va se sacrifier en se dénonçant à la place de son tuteur lors d’une affaire judiciaire sur les emplois fictifs de la mairie de Paris. C’est celui qui s’exilera au Québec pendant un an. Il fait son retour sur la scène politique en devenant ministre des affaires étrangères de Sarkozy. Après la défaite de celui-ci en 2012, Bygmalion, l’affaire Fillon-Copé, Juppé fait son retour et est le roi des sondages. Il y était prédisposé en 2007 mais là ça y est, il veut le faire : être candidat à la présidence de la République.

Aujourd’hui la France toute entière est spectatrice d’un combat politique. Ce combat oppose deux hommes : Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. Le premier a soif de revanche. Il rêve de revenir à l’Elysée. Se « droitisant » de plus en plus, Sarkozy représente la droite dure des Républicains. Il prend un malin plaisir à jouer le populiste. Son objectif qui était celui de 2012, est de séduire l’électorat du Front national. Mais Sarkozy est comme ça. Churchill faisait la différence entre un politicien et un homme d’Etat : « le politicien suit le peuple alors que l’homme d’Etat c’est le peuple qui le suit ». Sarkozy ferait partie de la première catégorie. En effet, il aime lancer, après un évènement, des mesures, des solutions sorties de  « je ne sais où » et non réfléchies. C’est une politique de communication ; on bourre de solutions et de réformes fortes et non-construites. De plus, plusieurs affaires judiciaires le poursuivent. D’autres fantômes du passé viennent le hanter : le livre de Patrick Buisson, « la cause du peuple » qui est une tribune anti-sarkozyste.

A l’inverse, Juppé est l’homme de la réflexion. Détaillant son programme en trois livres, le normalien explique et détaille son projet pour un seul et unique quinquennat. Abordant plusieurs thèmes : la sécurité (« Pour un Etat fort »), l’éducation, qu’il qualifie de mère des réformes (« Mes chemins pour l’école »), l’emploi qui est l’un de ces axes les plus importants, l’identité, l’immigration, l’Europe, puis l’Islam qui suscite beaucoup de réactions en France. Force est de constater que Juppé et Sarkozy s’opposent sur de nombreux sujets.

Chaque sujet est une aubaine pour se différencier. Prenons l’exemple de l’Islam, un sujet mis en évidence par beaucoup de nos politiques. En effet, ce sujet présente une divergence entre Juppé et Sarkozy. Deux états d’esprit s’opposent. Alain Juppé prône la discussion avec les représentants du culte musulman. Il se rêve en Napoléon. En effet, comme Bonaparte l’avait fait avec le judaïsme, il veut organiser un accord entre la République et les musulmans ; créer un Islam intégré à notre République française : un Islam de France, un Islam républicain. Voici une réforme réfléchie et construite qui a été suggérée par le philosophe Michel Onfray ou encore par de nombreux musulmans modérés.

En revanche, l’approche de Sarkozy sur cette question est tout à fait différente ; elle est plus directe, plus agressive. C’est à grands coups de paroles démesurées et de déclarations fortes que Sarkozy veut régler le « problème Islam » ; c’est par plusieurs paroles qu’il s’illustre comme un parfait populiste. Quand il dit : « la religion des barbus n’est pas drôle », il stigmatise cette religion ; il met de l’huile sur le feu. Sarkozy n’est pas un homme de la réflexion. Quand on lui proposait une loi ou une idée, François Mitterrand répondait : « Je vais réfléchir ». Sarkozy répondrait oui à toute  vitesse. Il réagit comme un populiste. Ces caractéristiques sont démontrées par des exemples très précis, ses propositions : il propose l’interdiction du voile, la suppression des repas de substitution, etc…

L’identité, est un sujet d’opposition entre les deux personnages ; ils s’attaquent et ripostent : Juppé prône « l’identité heureuse », l’intégration positive et l’application pleine de la laïcité. Il a un discours pacificateur et réfléchi, un côté québécois. Il exprime une tolérance des religions tout en voulant une affirmation des origines chrétiennes de la France. Il veut une compréhension de l’Histoire de France et de sa culture par les étrangers.

En revanche, Nicolas Sarkozy veut affirmer l’identité nationale, l’identité française. C’est par des phrases telles que « nos ancêtres les gaulois » que Nicolas Sarkozy résume le problème identitaire.

La campagne continue et les différences aussi : Sarkozy se proclame, sur un ton solennel, l’homme du peuple alors que, pour lui, Alain Juppé est le candidat de l’élite. Ce dernier continue sa campagne et ses propositions pendant que son rival attaque, attaque et attaque encore.

Qui va remporter ce duel ? Qui tombera le premier ? Tout ce que nous savons  c’est que ce duel risque d’être sanglant.

Corentin Masson