The Great Dolan

 Affiche du film (source allocine)Après le succès phénoménal de son film Mommy  en 2014, le jeune et talentueux réalisateur québécois Xavier Dolan revient sur grand écran !

C’est à l’âge de seulement 27 ans, que le 21 septembre 2016, ce dernier sort son 6ème long métrage : Juste la fin du monde. Pour ce film, fini les acteurs canadiens, Xavier Dolan fait appel à cinq grands acteurs français : Gaspard Ulliel, Léa Seydoux, Nathalie Baye, Marion Cotillard et Vincent Cassel, s’offrant alors un casting cinq étoiles.

Juste la fin du monde est l’histoire d’un jeune homme, Louis, qui après 12 ans d’absence, se décide à retourner voir sa famille pour leur annoncer une terrible nouvelle. Leur relation est quelque peu laborieuse, c’est pourquoi, un simple après-midi en leur compagnie, rien qu’un après-midi, semble pour lui être la fin du monde…

Entre de violentes disputes familiales, des sanglots, des tensions et diverses prises de tête partant de tout et de rien, Xavier Dolan nous plonge dans une atmosphère lourde et pesante rendant certaines scènes presque étouffantes. Grâce aux époustouflantes prestations des acteurs et la justesse de son scénario, il nous transporte à l’intérieur de son œuvre, nous faisant pleinement vivre le film en nous donnant l’impression d’assister à chaque scène comme si nous y étions réellement, comme si nous étions acteur de l’histoire et non pas un simple spectateur. Durant ces 1h35 d’intensité, de joies  et de frustrations, Xavier Dolan réussit à mêler rires et larmes et fait battre le cœur des personnages au rythme de celui des spectateurs, provoquant alors un souffle commun. Dolan n’hésite pas à prolonger chaque scène, à créer des contrastes en jouant avec la lumière et les ombres, et à effectuer de gros plans sur les personnages, accentuant ainsi le réalisme de son œuvre et submergeant le spectateur d’émotions et de frissons.

Equipe du film (source Paris Match)

Ce film adapté de la pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce vaut à Xavier Dolan l’honneur d’être récompensé du Grand Prix du festival de Cannes, il s’agit de la onzième récompense et de la quarante-septième nomination de sa carrière qui,  heureusement d’ailleurs, n’est pas prête de s’achever.

Ce film vous est vivement conseillé. Vous ne pouvez passer qu’un excellent moment à le regarder, avide de cinéma, ou pas. Juste la fin du monde, actuellement dans vos salles de cinéma.

https://www.youtube.com/watch?v=3BPqo6eOPRM

Ci-dessus joint le lien de la bande-annonce du film.

Hugo MUNIGLIA-RAYNAL, Classe Media Lycée Montaigne.

Le règne des All Blacks

Article-photo ABLe rugby « Championship » n’est pas pas encore terminé, que déjà tout semble joué, l’impression que les All Blacks évoluent dans une autre dimension. Présentation et petit décryptage d’une équipe qui a transformé un sport en art.

Présentation

L’équipe de rugby de Nouvelle-Zélande plus couramment appelé All Blacks est très célèbre dans le monde du rugby grâce à son célèbre « haka » et à leur tenue de match, toute noire (d’où leur surnom), brodé d’une fougère argentée ou blanche sur le haut du maillot. L’équipe, qui a comme entraîneur Steve Hansen, est composée des joueurs venant des cinq grandes provinces néo-zélandaises évoluant dans le championnat du « Super Rugby »: Otago Highlanders, Wellington Hurricanes, Waikato Chiefs, Auckland Blues et les Canterbury Crusaders.

Les néo-zélandais sont la meilleure équipe de rugby au monde depuis bien des décennies : première du classement des équipes nationales World Rugby depuis 2009, triple vainqueur du trophée William Webb Ellis (coupe du monde de rugby) en 1987 et en 2011 contre la France et en 2015 contre l’Australie, quatorze fois vainqueurs du rugby championship (anciennement tri-nation) en 21 éditions.  Entre le 15 octobre 1903 (date de leur première rencontre officielle) et le 17 septembre 2016 (dernière rencontre officielle des All Blacks à ce jour), ils ont remporté 448 matchs en 558 rencontres soit quasiment 77% de victoires !!!

Aujourd’hui, ils restent sur une incroyable série de 15 victoires de rang : ils ne sont plus qu’à seulement deux petites victoires du record de 17 victoires codétenues par les Boks (1997-1998) et … la Nouvelle-Zélande en 2013-2014.

Coupe du monde 2015

17 octobre 2015 : France 13-62 Nouvelle-Zélande.

Les Blacks humilient littéralement notre chère équipe du XV de France. Deux semaines plus tard, ils seront sacrés champions du monde après avoir écrasé la compétition par leurs talents, hormis une petite victoire de deux points d’écart en demi-finale face à l’Afrique du Sud.

Mais comment résister face à une telle armada ? Dan Carter, Ma’a Nonu, Richie Mc Caw, Kieran Read, Broddie Rettalick … Impossible de citer toutes les stars qui composent cette équipe. Mais parmi ces grands joueurs, six ont pris leur retraite internationale à la fin de la coupe du monde. Ces six étaient des cadres du vestiaire et font parti des plus grands joueurs du monde : Carter et McCaw, notamment, détiennent à eux deux six titres de meilleurs joueurs du monde !

Une nouvelle ère

Après avoir perdu plusieurs de leurs joueurs cadres, certaines personnes pouvaient se demander s’ils continueraient à dominer le monde du rugby durant les prochaines années. Aujourd’hui, nous pouvons affirmer avec certitude que oui : sept matchs-sept victoires depuis la coupe du monde, une moyenne de 43 points par match (!) et sur les quatre nations battues lors de ces matchs, trois font partie du top 5 mondial.

Grâce à ces victoires, ils ont d’ailleurs remporté le rugby championship alors qu’il restait encore 2 matchs à disputer. Mais derrière ces victoires aussi impressionnantes qu’écrasantes se cache un mystère : nous pouvions penser quasiment qu’à chaque match, leur adversaire allait faire tomber les Blacks et créer l’exploit. Mais les adversaires explosaient physiquement à chaque fois vers la 50 ème minute de jeu, notamment sous le coup de la fatigue. Il s’en suivait une vague noire qui déferlait sur eux. Et les All Blacks dans ces 50 premières minutes ? Ils géraient, rendaient coup pour coup avant de dérouler et cela à chaque match.

La question qui fâche

Mais comment battre une équipe qui est supérieure dans quasiment tous les secteurs du jeu et qui ne possède presque aucune faiblesse ?

Actuellement seule l’Angleterre, 2ème nation mondiale, peut peut-être espérer les faire trembler. Grâce à leur coach Eddie Jones qui, lors de son mandat avec l’équipe du Japon notamment, a réussi de grands exploits comme en témoigne sa victoire contre les Sud-Africains lors de la dernière coupe du monde. Cette équipe anglaise possède aussi une nouvelle génération dorée (Itoje, Joseph, Ford…) qui a déjà réalisé de beaux exploits notamment en allant battre les australiens trois fois chez eux, et avec du style ! Mais pour ce choc Angleterre-Nouvelle-Zélande, qui fait saliver tous les grands amateurs de rugby, il faudra attendre un peu car, à ce jour, aucun match amical n’a été défini entre ces deux équipes, si ce n’est le passage des Lions britanniques et irlandais (sélection composée des meilleurs joueurs anglais, écossais, gallois et irlandais), chez les néo-zélandais durant l’été 2017 qui permettra de nous donner un avant-gout à ce choc « rugbystique. »

Charles R

22/11/63, RETOUR VERS LE PASSÉ

22_11_63_EXE_new_Mise en page 1Mêlant science-fiction et Histoire, 22/11/63 est un livre passionnant qui vous fera voyager dans le temps et vous ramènera dans l’Amérique des années soixante.

Ecrit par le célèbre écrivain Stephen King, auteur de Shining ou encore de Docteur Sleep, ce livre reçut le « Los Angeles Time Book Prize for mistery/thriller, le prix British Fantasy du meilleur roman, et bien d’autres prix encore.

Jake Epping, professeur de lettres, se retrouve embarqué dans une histoire extraordinaire. Son ami, mourant, lui demande de continuer ce qu’il n’a pu finir : remonter le cours du temps et sauver le Président Kennedy.

Je conseille fortement ce livre car, dès les premières pages, on plonge dans l’univers fascinant de Stephen King et dans une des affaires les plus marquantes et controversées de l’histoire des États-Unis.

L’auteur nous entraîne dans une course contre la montre pleine de rebondissements et d’imprévus et nous tient en haleine tout au long du roman.

Lorsqu’on commence ce roman, on ne peut plus en décrocher.

Jake va-t-il réussir à sauver le président ? Est ce que le passé peut être modifié sans avoir de répercussions néfastes sur le futur ?

« Le passé est tenace, il ne veut pas être changé. » 22/11/63, Stephen King

Clara Pelon

Sauveur & Fils saison 1

photocouverturesauveur« Quand on s’appelle Sauveur, comment ne pas se sentir prédisposé à sauver le monde entier ? »

Ainsi commence la première phrase de la quatrième de couverture du tout dernier livre de Marie-Aude Murail : Sauveur & Fils, saison 1. Médaillée de la légion d’honneur pour service rendu à la littérature et à l’éducation, et avec plus de 90 livres à son actif dont certains traduits en 22 langues, Marie-Aude Murail est une écrivaine française qui s’est forgée une réputation au fil des années et qui n’a pas fini d’émerveiller petits et grands.

Sauveur est un psychologue clinicien, il consulte des patients très divers entre Margaux, qui se sacrifie, Cyrille qui fait encore pipi au lit à 9 ans et Elodie, Marion et Lucie, trois sœurs dont la mère s’est remise avec une autre femme, il a des journées très chargées et ne se rend pas compte que son fils de 8 ans, Lazare, à l’esprit très imaginatif, l’espionne pendant ses consultations. Sa femme est morte dans un accident de voiture lorsque Lazare avait 3 ans. Une dernière chose que vous devez savoir : Sauveur est noir, ce qui s’ajoute à ses problèmes de quotidien car certaines personnes de son entourage ne sont pas des moins racistes. Et quand son beau-frère qu’il n’avait pas vu depuis des années lui envoie des menaces de mort, Sauveur se retrouve obligé de partir en Martinique, sa terre natale qu’il fera découvrir à son fils sous toutes ses facettes. Il y retrouvera des très beaux souvenirs mais aussi des souvenirs tragiques.

Sauveur et fils est un livre que je conseille à tout le monde, il se lit très facilement et nous transporte dans un autre monde depuis la salle de consultation jusqu’en plein cœur de la Martinique, entre les soucis des patients et les caprices infantiles de Lazare ce sont deux univers complètement différents qui se rencontrent et font un parfait mélange très agréable dont on ne se lasse pas. Ce livre nous fait aussi réfléchir sur la place du racisme dans notre société qui est bel et bien présent et qui touche probablement beaucoup de gens sans que l’on s’en rende compte.
Battista Casilli