« Britannicus » de Jean Racine
Voici l’œuvre de Jean Racine, « Britannicus », jusqu’au 23 juillet 2016 à la Comédie Française et mise en scène par Stéphane Braunschweig. Deux heures de pure tragédie, dans un décor contemporain.
Deux ans après l’écriture d’Andromaque qui fut son premier triomphe, Jean Racine écrivit « Britannicus » en 1669 et rivalisa avec Corneille sur le plan de la tragédie historique.
Pendant longtemps, Claude, père adoptif de Néron, régna et laissa un souvenir épouvantable : il fut gouverné par ses épouses successives, dont la dernière, mère de Néron, Agrippine, nièce de Claude. Son fils, Britannicus, aurait dû gouverner après la mort de son père mais Agrippine avait réussi à faire désigner comme successeur son fils Néron. Une nuit, Néron fait arrêter Junie, la fiancée de Britannicus et tombe amoureux d’elle. Agrippine, après avoir complotée contre Britannicus, se met à œuvrer contre son fils.
La pièce de Racine débute au petit matin après l’arrestation de Junie.
La mise en scène, pour Britannicus, est totalement surprenante. La scène s’ouvre sur une salle de conférence, froide, impersonnelle, moderne. Au fond, des portes blanches, fermées ou entrouvertes, qui suggèrent de nombreux secrets cachés. Le metteur en scène a opté pour des costumes contemporains : tailleur pour les femmes, chemises blanches et costumes noirs pour les hommes.
Une relation mère/fils est principalement le sujet de la pièce. Un Néron odieux et très influençable qui tente de se libérer de l’emprise de sa mère, une Agrippine souveraine et lucide qui se dit être contre l’enlèvement de Junie.
Voici une pièce à ne pas manquer.
Anne-Laure Warde