Perché sur les toits de Portland

6BD0A88EF4E545E8BED7D2F988FA28ADLors de la soirée du 18 Mars, le phénomène Lavillenie a encore frappé . Participant au championnat du monde en salle d’athlétisme se déroulant cette année dans la salle de Portland dans l’Oregon aux États-Unis, il avait à cœur de reprendre ce titre de champion du monde en salle qu’il avait conquis en 2012 dans sa discipline le saut à la perche, qu’il survole depuis maintenant plusieurs années avec comme point dominant son record du monde à 6m16 .

Avant d’arriver à Portland, le clermontois a connu une saison hivernale difficile rencontrant quelques déconvenues physiques (cheville bloquée , genou douloureux .. etc) . Malgré cela, Renaud Lavillenie tenait à effacer sa désillusion de l’été dernier à Pékin où pourtant grand favori pour monter sur la plus haute marche du podium , il ne finit que troisième. Un vide à son grand palmarès (dix titres sur la scène internationale), le titre de champion du monde en plein air .

Mais qu’importe, lors de cette soirée il n’aura fallu que deux sauts pour qu’il retrouve son titre et enrichir l’un des plus grands palmarès de l’athlétisme mondial avec un saut à 5m75 et l’autre à 5m90 . Mais le grand champion français ne voulait pas arrêter son concours en si bon chemin.

Il passe alors une barrière à 6m02 dès le premier essai (ayant 3 tentatives pour passer une barre) dépassant le record des championnats, détenu par Sam Kendricks avec 6m01 . Galvanisé par l’envie de battre son propre record du monde, il se lance par trois fois pour franchir une barre élevée à 6m17 mais sans succès , se faisant une petite frayeur au second essai en retombant alors dans le butoir des perches .

Il n’empêche que l’histoire retiendra qu’un homme, le soir du 19 Mars 2016, s’était envolé dans le ciel de Portland.

Thomas Labrador

LA PHRASE DE LA SEMAINE

Le calme après la tempête ?

C’est ce que la ministre du travail, El Khomri, souhaite. En effet Mme la ministre s’est exprimée sur les événements qui ont suivi l’annonce de la nouvelle loi du travail. Des manifestations ont eu lieu dans les principales villes de France et certains manifestants seraient devenus violents envers la police. La ministre souhaite « qu’il y ait de l’apaisement » et « regrette » les débordements. Pourtant ces comportements n’ont pas arrêté la ministre du travail qui compte emmener sa loi (ou réforme) le plus loin possible : « J’entends bien qu’il n’y a pas unanimité de l’ensemble des organisations syndicales mais notre pays doit avancer et je porte (cette réforme) avec beaucoup de conviction et de détermination. »

Cet appel de la ministre n’a pourtant pas convaincu Zoïa Guschlbauer, présidente de la FIDL ( fédération indépendante et démocratique lycéenne) qui parle à l’antenne d’Europe 1 « de la goutte d’eau qui fait déborder le vase ». Elle a également appelé les étudiants à sortir dans les rues ce jeudi 24 mars et jeudi 31 mars pour le retrait définitif de la loi.

Renaud Louise